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LE CELLIER
(Pays de la Loire)

Cette commune du Pays nantais, sur la rive droite de la Loire, abrita le refuge princier d’un roi du rire. Souvent irascible à l’écran, Louis de Funès fut autrement prévenant dans sa vie privée en rachetant le château des ancêtres de son épouse, Jeanne, afin de l’offrir à sa belle.

C’est en 1967 qu’il acquiert aux enchères le château de Clermont, dépensant pour ce faire l’intégralité du cachet reçu l’année précédente pour La Grande Vadrouille. Après deux ans de travaux et de restaurations, la demeure du XVII siècle, avec ses 30 pièces et ses 365 fenêtres, devient pour les Funès une résidence de week-end et de vacances en famille. Le parc de 30 hectares bordant la Loire comprend un verger et un potager où Louis de Funès jardine activement, sans engrais chimiques ni insecticides, alimentant la table familiale avec ses fruits et légumes bio. L’acteur développe aussi une passion pour les roses, qui sera consacrée par la création d’une variété portant son nom. Ennemi de la chasse, qu’il interdit sur ses terres, il se rattrape en pêchant dans la Loire des brochets qu’il déguste, suivant la coutume locale, avec une sauce au beurre blanc.

S’il vient au Cellier en quête de calme, fuyant une notoriété devenue étouffante, de Funès n’en fréquente pas moins en toute simplicité les habitants du village, venant glaner les derniers ragots du voisinage à l’auberge Beau Rivage, tout près du château. Et bien sûr, en catholique fervent, il ne manque jamais la messe du dimanche à l’église Saint-Martin. Dans les dernières années de sa vie, le comédien, malade du cœur, vend même son appartement parisien pour résider à plein temps au Cellier. Sa disparition en janvier 1983, à la suite d’un infarctus, fut vécue comme un deuil national et ses

obsèques attirèrent des milliers de personnes dans la petite église du village.
Enterré dans la commune, Louis de Funès avait souhaité que sa tombe ressemble à celles des cimetières militaires, une austère croix blanche parmi d’autres. Peine perdue : elle est régulièrement recouverte de sifflets, en souvenir de son personnage de gendarme tropézien, et de plaques funéraires le représentant dans ses autres grands rôles. En empruntant l’allée cavalière depuis la rue de Clermont, on peut admirer la façade Louis XIII du château de Clermont, qui a été vendu par la famille de Funès et est aujourd’hui divisé en appartements. Un temps installé dans l’orangerie de la propriété, le musée Louis-de-Funès, rassemblant des souvenirs de tournage de l’acteur, a déménagé il y a quelques années à Saint-Raphaël dans le Var.

Château de Clermont, rue de Clermont, 44850Le Cellier

Église Saint-Martin, place Saint-Méen, 44850 Le Cellier

Cimetière, 32, rue de Clermont, 44850 Le Cellier

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